Les protéines sont l'élément de base de toutes cellules vivantes ; elles constituent la seule source d’azote, élément chimique indispensable à la vie. Une protéine (ou protide) est un assemblage d'acides aminés liés par des liaisons peptidiques. On parle de protéine lorsque plus de 100 acides aminés sont liés au sein d'une chaîne. Il existe des protéines d’origine animale et des protéines d’origine végétale.
A quoi servent les protéines ?
Eléments de construction et de réparation de l’organisme, les protéines jouent un rôle primordial. Elles participent aux renouvellement quotidien de la peau, des ongles, des cheveux et des tissus musculaires ; à la défense de l’organisme contre les maladieset et à son fonctionnement. Elles sont indispensables à la croissance des enfants et des adolescents, ainsi qu'à la formation du fœtus chez les femmes enceintes.
Où les trouver ?
Les aliments riches en protéines d'origine animale sont les viandes, les poissons, les crustacés, les mollusques, les œufs, le lait et les produits laitiers. Les aliments riches en protéines d'origine végétale sont les céréales, les légumineuses (soja, lentilles, haricots secs, flageolet, pois chiche, pois cassés…). Les protéines végétales sont souvent de moins bonne qualité nutritionnelle que les protéines animales car il leur manque un ou plusieurs acides aminés essentiels.
Quels sont nos besoins en protéines?
Les apports recommandés sont estimés à 10 à 15 % de la ration énergétique totale, avec un minimum de 70 g par jour pour un homme et de 60 g par jour pour une femme. Pilier d'une alimentation cohérente, ils devraient idéalement être présents aux 3 repas quotidiens. Chez les femmes enceintes, les femmes qui allaitent, ces besoins sont accrus, tout comme dans le cadre d’activité physique importante. Une carence en protéines se traduit par une fonte de la masse musculaire, une diminution de la résistance aux infections, une fatigue importante.
Protéines et régime
Les protéines sont précieuses pour vaincre la cellulite car elles construissent les muscles, ennemi de la graisse. Les protéines (de soja notamment) augmentent la sensation de satiété. Les protéines pures (constituées uniquement d'acides aminés) nourrissent la masse maigre (muscle) et facilitent l'amaigrissement.
Il n'en existe que 2 ... Les anciens médicaments coupe-faim (les amphétamines, la fenfluramine) ne sont plus utilisés car ils avaient trop d'effets secondaires. Actuellement (Juin 2001), en France, seul deux médicaments ont reçu l'autorisation de mise sur le marché pour le traitement de l'obésité : l'orlistat (Xenical)
L'orlistat (Xenical) Ce médicament a pour effet d'entraver l'enzyme responsable de l'absorption des graisses dans le tube digestif. Il empêche ainsi l'absorption d'environ 30% des graisses alimentaires (triglycérides), ce qui équivaut à une réduction calorique de 150 à 200 calories/jour pour un apport journalier de 1800 calories. Les graisses non absorbées sont éliminées dans les selles.
La sibutramine (Réductyl ou Sibutral ) Cette molécule agit sur des neuromédiateurs du cerveau qui jouent un rôle au niveau du contrôle de la prise alimentaire. Elle a pour propriété de renforcer la sensation de satiété et diminue la prise alimentaire.
Je veux un coupe-faim
Si vous entendez par " coupe faim " , les classiques coupe faim de type amphétaminiques , ils ont été interdits parce qu'ils avaient des inconvénients pour la santé supérieurs à leurs avantages en terme de perte de poids. Il vous faut donc abandonner cette idée !
Les diurétiques font-ils maigrir ?
Les diurétiques servent à éliminer du sel et par ce mécanisme, ils font éliminer de l'eau. Mais ils n'entraînent pas de perte de graisse. Il peut être dangereux d'utiliser des diurétiques quand on n'en a pas médicalement besoin. La perte de poids sous diurétique est due à une perte d'eau.
Les plantes font- elles maigrir ?
A l'heure actuelle, il n'y a aucune preuve d'un effet amaigrissant particulier d'une plante ou d'un extrait de plantes dans des conditions d'utilisation courante.
Le café fait-il maigrir ?
Il faut des consommations importantes de café pour espérer obtenir un effet dit pharmacologique, c'est à dire de type "médicament", des extraits de café sur le poids. A ce niveau de consommation, les effets secondaires du café sont si importants qu'on ne peut recommander, pour des raisons de santé, ce type de consommation.
La nutrition est la discipline qui étudie les aliments et leur utilisation par l'organisme. C'est un élément clé de la santé : certaines maladies sont directement liées à ce que l'on mange. Le point sur une science à l'importance croissante.
L’importance d’une bonne nutrition n’est pas une idée nouvelle... Déjà 400 ans avant JC Hippocrate disait que "l’alimentation était notre première médecine", et selon la médecine chinoise millénaire, les aliments sont aussi des remèdes dont il importe de respecter un mode d’emploi bien précis pour prévenir et même traiter les maladies.
Des carences et des hommes
Au siècle dernier, on a démontré le lien entre les carences alimentaires et des maladies graves. Ces différentes formes de la malnutrition restent de nos jours des problèmes de santé publique dans les pays en développement, comme la cécité due à la carence en vitamine A ou le crétinisme dû à la carence en iode. Cependant, c’est bien après la disparition des grandes carences nutritionnelles en Europe qu’est née l’idée qu’en dehors de toute malnutrition certaines maladies pouvaient être liées à des facteurs nutritionnels, et depuis les années 60, la recherche sur les liens entre alimentation et santé a fait d’énormes progrès.
Un problème de santé publique
Il est maintenant prouvé que les deux plus grandes causes de décès en France - maladies cardio-vasculaires et cancers - sont liées à notre façon de manger. On sait aussi que les facteurs alimentaires sont associés à la survenue de bien d’autres maladies très répandues comme le diabète, l’ostéoporose ou l’obésité et qu’une "bonne" nutrition est un facteur clé pour une "bonne" santé. Par exemple l’athérosclérose, phénomène de durcissement de la paroi des artères, commence parfois tôt dans la vie et peut être stoppée voire inversée si on limite les acides gras saturés dans l’alimentation. De même on peut être prédisposé génétiquement au diabète mais ne jamais être touché par la maladie si on maintient un poids acceptable. Enfin on connaît l’importance de consommer des fibres alimentaires pour diminuer le risque de cancer du colon.
Aliments et performance
Mais au-delà du rôle protecteur ou à l’inverse "à risque" de certains nutriments (vitamines bénies, cholestérol banni !), la notion d’une meilleure alimentation garante d’une meilleure santé au sens large a fait son chemin. Le rôle des aliments eux-mêmes et des comportements alimentaires sur les performances physiques et intellectuelles, sur la résistance aux infections ou encore dans la lutte contre le vieillissement sont communément admis. Il est également clair que la nutrition seule n’est pas l’unique gage pour une meilleure santé ou pour une vie plus longue, mais qu’elle intervient en complément de la pratique régulière d’exercice physique, de la réduction de la consommation de tabac et d’alcool, du contrôle du stress, d’une limitation de l’exposition aux risques environnementaux et autres facteurs d’amélioration de la qualité de vie
Trouver un équilibre
La base d’une bonne nutrition repose sur l’équilibre, la variété et la modération de notre alimentation. Pour rester en bonne santé le corps a besoin d’une certaine proportion de glucides, de lipides et de protéines et aussi de vitamines et de minéraux. Or l’alimentation moderne urbaine est souvent déséquilibrée, voire déstructurée et va de paire avec une vie de plus en plus sédentaire. Le rétablissement de bonnes pratiques est plus difficile qu’il n’y paraît et l’éducation nutritionnelle doit commencer très tôt, surtout lorsqu’on voit l’obésité infantile augmenter dans des proportions inquiétantes ces dernières années.
Des perspectives d’avenir
Aujourd’hui la science nutritionnelle est devenue plus importante que jamais, et à côté du développement de nouvelles connaissances scientifiques se multiplient des théories plus ou moins valides sur les vertus des aliments et régimes miracles ou au contraire diaboliques. En dehors de l’argument de fond parfois commercial ou par souci de simplification rassurante pour le consommateur, l’attribution de tant de bienfaits ou de tant de maux à l’aliment a tendance à raccourcir et à déformer des vérités scientifiques longues et difficiles à établir sur les liens entre alimentation et santé. Ainsi, même si certains aliments sont meilleurs que d’autres aucun d’entre eux n’est mauvais en soi car il s’agit toujours d’équilibre, de variété et de modération.
Bonnes pratiques alimentaires
Dans l’état actuel des connaissances, on a mis en évidence le rôle de certains aliments comme facteurs de risque ou en contraire comme protecteurs face aux maladies. La diététique recommande les "bonnes pratiques alimentaires" pour tout le monde et des mesures spécifiques pour les malades ou pour ceux qui souhaitent perdre quelques kilos. Pourtant la nutrition reste un énorme domaine scientifique à explorer et la recherche bat son plein à travers le monde sur des sujets complexes tels que les besoins nutritionnels de l’organisme, le rôle des facteurs génétiques sur l’état nutritionnel ou le mode d’action des nutriments et leur effet spécifique sur l’apparition des maladies.
C’est pourquoi dans les années à venir les recommandations en matière de nutrition sont appelées à prendre encore plus d’importance et à devenir de plus en plus précises en terme de prévention et de traitement des maladies.
En France, l'obésité est un problème de santé publique. Selon différentes enquêtes récentes elle atteint 6 à 7 % des hommes et 8 à 9 % des femmes à l'âge adulte. Particulièrement élevée dans les régions du Nord et de l'Est elle varie avec l'âge et culmine dans la tranche d'âge 60-70 ans. Chez l'enfant l'obésité est en augmentation.
En France, le problème de l'obésité est modéré en comparaison d'autres pays comme les Etats-Unis où 20 % des hommes et 25 % des femmes sont obèses.
Comment définit-on l'obésité ?
Le seuil de poids qui définit l'obésité repose sur la notion médicale de risque de mortalité engendré par l'excès de poids. L'Organisation Mondiale de la santé a défini l'obésité en fonction de l'Indice de Masse Corporelle (BMI en anglais) selon la classification suivante :
Corpulence normale
IC de 18,5 à 24,9
Surcharge pondérale ou "embonpoint"
IC de 25 à 29,9
Obésité modérée
IC de 30 à 34,5
Obésité sévère
IC de 35 à 39,9
Obésité très sévère
IC supérieure à 40
Pour porter le diagnostic d'obésité on prend en compte d'autres mesures et la présence de pathologies associées. Dans notre société obsédée par la minceur, les obèses souffrent d'une très mauvaise image au plan social et professionnel. Pourtant le fait d'être très gros n'est pas seulement un handicap esthétique, et il faut considérer l'obésité comme est une maladie chronique qui peut avoir de graves conséquences physiques et psychologique.
Comment se constitue l'obésité ?
L'obésité se constitue lors d'une période où le bilan énergétique est positif, c'est à dire que les apports caloriques sont excessifs par rapport aux dépenses énergétiques. On distingue les obésités de constitution précoce pendant l'enfance et celles qui se constituent à l'âge adulte, souvent avant l'âge de 40 ans.
La personne devenue obèse stabilise ensuite son poids à un niveau excessif. Plus tard et en l'absence de traitement le poids aura tendance à augmenter progressivement.
Chez l'enfant l'indice de corpulence augmente normalement pendant la première année de vie puis diminue spontanément jusqu'à l'âge de 6 ans avant d'augmenter à nouveau : c'est ce qu'on appelle le rebond d'adiposité. S'il est trop précoce c'est un facteur de risque d'obésité ultérieure.
Plusieurs responsables
Les causes du déséquilibre énergétique initial lié à l'obésité sont plus ou moins bien connues :
Des apports alimentaires trop riches en sucres et en lipides, des rythmes alimentaires déstructurés avec grignotage hors repas et des troubles du comportement alimentaire.
La sédentarité et une activité physique faible. Il existe une relation entre l'apparition de l'obésité et le temps passé devant la télévision.
Les facteurs génétiques semblent déterminants . On a montré qu'il existe une prédisposition génétique à prendre du poids plus facilement dans certaines familles. De nombreuses recherches sont menées pour essayer de trouver les gènes responsables.
Les facteurs psychologiques : tendance dépressive, troubles du comportement alimentaire.
Les facteurs sociaux : en France comme dans tous les pays industrialisés l'obésité est plus importante dans les milieux défavorisés et immigrés, surtout les obésités graves.
Les styles de vie actuels avec réduction de l'activité physique, évolution des modes alimentaires, température ambiante des logements augmentée, etc.